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Urbanité Ruralité

Développement social

 Urbanité/Ruralité  et  Politique de la ville

1. Développement social

A l’inverse des modèles institués la démarche de développement social se distingue au moins par les quatre caractéristiques suivantes :

* Une approche sociale, non pas le social dans son acceptation assistancielle ciblée principalement sur les publics en difficulté, mais sur un travail social qui permet de faire société et qui évite stigmatisation, marginalisation, relégation.

* Une approche multi acteurs qui inverse des logiques d’actions fondées sur des certitudes de la toute-puissance d’un seul acteur capable de satisfaire les besoins de tous. Il s’agit de prendre en compte une approche transversale de mutualisation, de connaissance partagée des besoins, de compréhension des causes des problèmes, d’élaboration concertée des actions et de mobilisation des moyens.

* Une approche participative qui reconnait à chacun de dire la réalité et d’être acteur de son devenir.

* Une approche dynamique qui reconnait le territoire comme une entité ressource capable de produire des projets partagés.

2. Urbanité/Ruralité

Ces deux notions peuvent s’exprimer par la distinction entre ville et campagne ou par des modes d’habitations groupées ou dispersées.

Les conceptions peuvent être :

* Qualitatives selon des critères économiques, sociologiques, géographiques,

* Statistiques s’appuyant sur des données chiffrées (nombre d’habitants),

* Administratives selon la répartition des compétences.

Dans les espaces territoriaux des Antilles et de la Guyane l’évolution conduit parfois à un déséquilibre entre ville et campagne qui se manifeste par la démographie et par l’implantation des équipements publics et privés.

Les villes commerciales et/ou administratives possèdent la quasi-totalité des équipements économiques et culturels.

Dans le cadre d’une politique d’aménagement du territoire, il importe d’avoir une vision à la fois plus large et plus précise du phénomène : Si l’espace rural apparait de plus en plus comme un espace convoité par les citadins, il doit demeurer un espace de production indispensable aux agriculteurs et pour l’ensemble de la communauté.

Ainsi, toute politique d’aménagement du territoire doit s’attacher à réduire les inégalités dans les équipements et définir les interactions et les inters relations entre les deux zones de manière à éviter :

* Asphyxie de l’un et hypertrophie de l’autre,

* Dépendance de l’un par rapport à l’autre.

La ruralité et l’urbanité sont à envisager dans le dépassement d’une conception purement disciplinaire, car au cours de ces trente dernières années en Guyane et notamment dans les Antilles, on est passé d’une ruralité certaine à une urbanité-modernité « suspecte » qui se manifeste par :

* Un rural déséquilibré qui devient de plus en plus improductif,

* Un urbain tout aussi improductif qui consomme des produits d’importation.

Un projet de développement devra intégré et autodynamique mettant en œuvre plusieurs actions dont les limites, la portée, les priorités et la réalisation sont liées à une stratégie de développement.

3. Politique de la ville

La question de la politique de la ville se pose dans l’ampleur des transformations qui affectent les villes et les espaces urbains, en particulier la périurbanisation.

La préoccupation majeure se joue en définitive en termes de cohésion sociale ; c’est-à-dire, sur la reconnaissance des droits urbains qui portent sur la mobilité, l’accueil, un environnement et un logement satisfaisants, la sécurité, l’accès aux ressources urbaines.

La politique de la ville devient une stratégie corrective pour les populations les plus défavorisées qui sont déqualifiées et disqualifiées au regard des exigences des services publics et du système de production.

Souvent marginalisées, voire exclues des différents domaines de la vie sociale, de l’emploi, de l’école, elles voient leur identité se réduire jusqu’à se confondre à leur immobilisation forcée.

Le quartier devient dès lors un espace à valoriser par des actions portant sur le traitement des espaces publics, l’attribution de logement décent, le développement d’un autre rapport à l’autorité.

« Lorsqu’un quartier va mal, c’est la ville qui va mal ».Ainsi, la ville s’étiole et voit se dégrader ses fonctions vitales dès lors qu’elles ne sont pas nourries des échanges internes et externes.

La politique de la ville par la valorisation des espaces de proximité permet de retrouver les moyens de mobilité et de cohésion sociale.

Le Cabinet C3DS se nourrit de ces références pour mettre en œuvre les missions d’études et de recherche-action qui lui sont confiées.
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